Kasaï : la société civile de Kamonia est descendue dans la rue pour dénoncer l’inaction des autorités face aux érosions

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Face à l’aggravation alarmante des érosions dans la commune rurale de Kamonia en territoire de Tshikapa, dans la province du Kasaï, la société civile locale a organisé une marche pacifique ce lundi 14 avril pour dénoncer l’inaction des autorités provinciales.

Initiée par les forces vives de Kamonia, cette mobilisation populaire avait pour objectif d'attirer l’attention des pouvoirs publics sur la détérioration accélérée de l’environnement, marquée par la multiplication des ravins qui menacent habitations, routes et activités économiques.

Selon les organisateurs, 19 ravins majeurs ont déjà été recensés dans la commune rurale de Kamonia, sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise.

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La marche est partie du ravin de Karpate, l’un des plus emblématiques de la région, pour se rendre au bureau de l’administrateur du territoire où un mémorandum a été lu et déposé.

Dans un extrait choisi par votre rédaction, les organisateurs réclament le lancement des travaux de la lutte anti-érosive promis par le gouverneur de la province lors de son récent passage dans cette région.

«Notre patience a dépassé la borne, nous voulons le début des travaux de la lutte anti-érosive promis au mois de décembre 2024 pour remblayer les ravins qui ont déjà coupés le trafic entre Tshikapa et Kamonia» peut-on entendre dans leur mémorandum.

Au cœur des revendications figurent également les plaintes de marginalisation du secteur de Longatshimo, confronté aux mêmes fléaux environnementaux.

« Le gouverneur Crispin Mukendi ignore nos préoccupations. Il ne peut continuer à détourner le regard alors que les vies et les moyens de subsistance sont menacés », déplore Yawudiko, coordinateur territorial de la société civile.

Ernest Médard Kashala

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